Le sable est chaud, l'air âpre et suffocant, la poussière vole d'un mur à l'autre de l'arène encore tachée du sang des précédents combats de cette fin d'après-midi.
Dans les tribunes de pierre brute et sale, les spectateurs rient, boivent et crient de plus en plus, s'échangeant les pièces qu'ils ont gagnées et perdues dans leurs derniers paris.
Du haut de sa loge, l'Empereur dévisage les propriétaires des prochains gladiateurs qui fouleront le sol de son arène fatale, en dégustant une cuisse d'humain crue, fraîchement ramassée sur le terrain rocailleux en bas, par un esclave. Les entraîneurs sont fébriles et fiers comme des coqs, en apparence, et rivalisent d'insultes et de tentatives d'intimidation, invectivant les gladiateurs adverses. En-dedans, ils n'en mènent pas large : Ils savent qu'aujourd'hui ils livrent peut-être leur dernier combat, et que ceux dont tous les gladiateurs mourront seront exécutés. Il n'en restera qu'un, et ils espèrent tous l'être.
Soudain, un coup de tonnerre vient fendre l'air et le cœur des entraîneurs, faisant couler une nouvelle vague de sueur sur leur front. C'est maintenant. Le JEU va commencer!
Les gladiateurs apparaissent dans l'arène : Un ork assoiffé de sang, une hache à la main, un jedi impassible armé d'un fusil à pompe et un loup garou bavant de rage, bien campé sur ses deux pattes, tenant entre ses griffes une chaise se matérialisent l'un après l'autre dans un coin de l'arène, entre une fosse à pointes et une flaque d'acide, tandis qu'un fringant super-héros et une grand mère décharnée se téléportent en plein milieu, munis respectivement d'un pistolaser et d'un katana bien affûté.
La clameur redouble d'intensité sous les roulements de tambours et les rythmes solennels des timbales de la mort, puis plus un bruit. On attend le signal, le cri fatidique de l'Empereur…
"HYYYÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂÂR!!!!"
Un hurlement strident vient de déchirer le silence, déclarant l'ouverture des hostilités. L'ork aux yeux injectés de sang et de haine se précipite comme une furie sur le jedi, prêt à lui fendre le crâne…
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